A propos de musique ancienne...

La musique ancienne, ça consiste en quoi ?
 
La musique "ancienne" interprétée par l'ensemble va en gros de 1300 à 1750 : de Guillaume de Machaut à Haendel, du médiéval au baroque, en passant par la Renaissance...

Il s'agit d'un "atelier" et l'activité est menée dans cet esprit "travail de la matière". La musique ancienne nous est restituée sous forme de partitions dans lesquelles une large part d'interprétation et même d'improvisation est laissée aux musiciens, liberté qu'on retrouve aujourd'hui dans les jazz par exemple.
Une grande liberté existe aussi au niveau de l'instrumentation, ce qui permet d'accueillir et d'intégrer facilement des nouveaux venus et d'enrichir progressivement la palette des sonorités.
Il en résulte une richesse sonore originale apportée par le mélange de timbres d'instruments anciens parfois peu répandus (violes de gambes, chalumeaux, flûtes, clavecin...), complétés par les voix des chanteurs.
 
Une musique pour les jeunes ?
 
Nous avons tous en tête l'image d'Epinal véhiculée par la musique "classique" : oeuvres symphoniques inabordables en amateur, musiciens sévères, rythme de métronome, chef en queue-de-pie, public mondain en tenue de soirée,... rien de tout cela en musique ancienne !

Dans les siècles qui nous intéressent, quand elle n'était pas d'église, la musique servait à danser, à boire, à se divertir avec les copains et à séduire les belles... tout comme maintenant.


En France entre le XIIème et le XVIIIème siècle tout le monde jouait ; même les plus humbles paysans bricolaient des petits flûtiaux pour faire la fête : la musique de cette époque était, sans doute, la plus riche et la plus spontanée des musiques populaires, même si elle se jouait aussi à la cour des princes.

Quant aux rythmes, aux sonorités de cette musique ancienne, ils sont étonnamment variés : on retrouve en musique médiévale des éléments qui seront repris en musique contemporaine et la musique populaire actuelle s'inspire largement des airs de l'époque baroque !

Qu'en disent les jeunes musiciens ? Ils viennent dans l'ensemble et ils y restent : seules les contraintes du bac ou de la fac les obligent à abandonner (provisoirement ?) cette activité. Il n'y a pas encore eu de problème de recrutement : la perspective des concerts, parfois dans des lieux d'exception, est une belle motivation pour la pratique de l'instrument et source de grands plaisirs...